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course automobile - Page 2

  • RUSH, histoire d’un flash-back

    en 1976 avec James Hunt et Niki Lauda

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     Ça y est, j’ai vu Rush !

     

    Un excellent film et de superbes  images retraçant parfaitement l’atmosphère de la course automobile à cette époque.

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     Bien sûr, la rivalité des pilotes est un peu caricaturée, tantôt forcée, tantôt contenue. C’est la vision de Ron Howard, le réalisateur qui, comme chacun, ressent une interprétation de l’histoire et la transcrit. Mais globalement, c’est un sacré bon boulot. L’équipe di film a fait un « fantastic Job », comme dirait Nigel Mansell.

     

    1976, une année particulière

     

    Nous sommes au cœur des seventies. Chacun croit en son destin, en un avenir meilleur que le présent. Avec un peu de provocation et beaucoup de confiance. « Je vous ai bien eus, chante Michel Sardou. Je n’vous ressemblais pas, vous ne m’avez pas cru, mais je vous ai bien eus, je vous ai bien eus… » Les sorties automobiles de l’année illustrent ce défi, cet hymne à la réussite nonobstant les esprits chagrins, les jaloux, les normaux médiocres. Au printemps, la R5 Alpine, à l’automne, la Golf GTI. « Je vous ai bien eus », chantèrent leurs performances aux amateurs de diesel, de limitations de vitesse, de règlementations assassines du plaisir de conduire.

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     Je me rappelle bien cette année 1976 car elle fut très importante pour moi. C’était l’année de ma première licence FFSA et celle d’une autre licence (droit privé, obtenue avec la mention bien et la meilleure moyenne des étudiants du département droit des affaires). Celle de mes premiers départs en course automobile. Celle du début de belles amitiés dans le milieu de la compétition, des amitiés qui durent encore aujourd’hui. Celle encore de mes premières 24 Heures du Mans vécues au bord de la piste…

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     Je suivais naturellement le Championnat du monde de Formule 1 grâce aux reportages de L’Équipe et d’AUTOhebdo  né cette année-là. J’avoue que ma préférence allait à James Hunt, mais j’aimais aussi Niki Lauda et sa manière très méthodique d’aborder la course et de maîtriser tous les facteurs qui mènent à la réussite. Niki Lauda m’inspire toujours un énorme respect. J’ai été ravi lorsqu’il a remporté son troisième titre en 1984 sur McLaren. Niki est un homme extraordinaire, talentueux, courageux, particulièrement intelligent. Il sait analyser la course et les hommes qui l’animent. Ses appréciations sur le milieu et les pilotes se révèlent généralement très justes, fussent-elles sévères et en contradiction avec ce que relaient certains médias bien moins rigoureux intellectuellement car plus foncièrement lobbyistes qu’observateurs objectifs.

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     James Hunt quant à lui fait partie des champions qui m’ont fait rêver. J’adorais son pilotage agressif, son fighting spirit, sa rage de vaincre, son indifférence au danger, son habileté en matière de communication, son grain de folie… Je n’oublie pas qu’il fascine un de mes pilotes préférés en F1, Kimi Räikkönen, un autre Champion du monde particulièrement brillant et attachant.

     

    Un duel de seigneurs

     

    La lutte acharnée que se livrèrent Hunt et Lauda me laisse le souvenir d’un affrontement de géants, d’hommes honorables, exceptionnels. Des gens de qualité, issus de familles structurées qui leur avaient offert des bases intellectuelles et une éducation solides, même s’ils durent plus tard affronter leurs pères respectifs pour forger leurs propres destins. Il était impossible de ne pas respecter ces deux pilotes. A la fin de la saison 1976, ma joie de voir James champion s’accompagna d’une note de tristesse pour Niki. L’Autrichien s’était montré héroïque après son accident du Nürburgring. Il avait en outre fait preuve d’une honnêteté totale en ne cherchant pas à dissimuler sa décision de quitter la course au Japon derrière un problème de voiture comme certains pilotes maquillent leurs échecs aujourd’hui sans aucun scrupule, sans aucune  reconnaissance du travail de leur équipe. On ne peut souhaiter que le meilleur à des hommes de la qualité de Niki et de James. La loi du sport qui impose un vainqueur et un battu paraît injuste dans de telles circonstances.

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     Plusieurs scènes du film de Ron Howard témoignent du grand respect et même de l’amitié que se vouaient James et Niki. Ils étaient les meilleurs pilotes de F1 du monde à cette époque et chacun savait que seul l’autre était capable de jouer à son niveau. Cet aspect de l’histoire apparaît un peu tardivement à mon sens, mais Ron Howard a sans doute choisi cette technique de narration pour amplifier le côté dramatique de l’histoire. Une atmosphère alourdie par le danger omniprésent sur les circuits. En ce temps-là, la F1 était beaucoup plus dangereuse qu’aujourd’hui. Chaque saison ou presque, d’immenses champions perdaient la vie à bord de leurs bolides. Niki Lauda faillit faire partie des victimes de la course.

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     Les performances de Daniel Brühl et Chris Hemsworth qui interprètent les rôles de Niki Lauda et James Hunt sont remarquables. Ils rendent parfaitement les personnalités opposées de leurs personnages. Ils s’affirment plus que crédibles. Ils sont vraiment devenus Niki et James !

     

    Que dire des scènes de course si ce n’est qu’elles sont très bien rendues ? Ron Howard et son équipe ont réussi l’exploit de réussir un film parfait dans l’univers de la course automobile. Un exploit  technique et humain.

     

    Un monde romanesque

     

    « La course, c'est la vie! Avant et après, il n'y a que l'attente », déclare  Steve McQueen dans le film Le Mans.

     

    « Je n’ai jamais connu rien de tel. La sensation de vitesse ! Rien sur terre ne peut égaler ça », témoigne Enzo, passager d’un pilote dans « L’art de conduire sous la pluie », un roman de  Garth Stein que Patrick Dempsey entend porter à l’écran. « Si je pouvais gagner ma vie uniquement en pilotant des voitures de course, je le ferais » témoigne d’ailleurs l’acteur américain qui démontre ainsi sa fascination pour la course.

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     Pour ma part, je ne connais rien de plus exaltant que la course automobile. Le pilotage est une jouissance absolue. Une folie dans un monde aseptisé, allergique à l’aspiration d’accomplir ses rêves ? Non, la défense de la liberté, celle de penser différemment, celle d’aimer les décharges d’adrénaline, celle de chercher ses limites, celle d’exister vraiment. A défaut de conduire  soi-même des monstres mécaniques, le spectacle de pilotes en action est le plus formidable de l’univers. Merci à Ron Howard et à son team de le faire partager au grand public !

     

    Je l’affirme souvent, le monde du sport est un univers romanesque avec ses angoisses, ses héros, ses exploits, ses enjeux, ses dangers, et parfois ses tricheurs, voire ses malfaiteurs. Dans cet univers, toutes les sensations sont amplifiées.

     

    La prochaine fiction que je vous présenterai, ce sera LE PACTE DU TRICHEUR, un roman que j’ai écrit. Le scénario est préfacé par Yoann Bonato, une valeur sûre du rallye dont je vous rapporte régulièrement les performances, David Sarel, l’acteur principal de l’histoire, vous y pilotera tout au long d’un rallye particulièrement dangereux où truands et maléfices se liguent contre la voiture dont il est le copilote. Beaucoup d’entre vous connaissent déjà David pour avoir lu des nouvelles ou/et romans dans lesquels je vous ai rapporté des tranches de sa vie. Encore quelques jours de patience et vous embarquerez avec lui à bord d’une Vivia au Rallye des Volcans !

    Vous pouvez également me retrouver sur http://circuitmortel.com , https://gotmdm.com/driver/ et http://polarssportsetlegendes.over-blog.com/

    QUELQUES LIENS A SUIVRE 

     

    Une excellente chronique signée Antoine Sire sur RUSH

    http://filmographe.tumblr.com/post/61878256079/rush-bolides-de-formule-1-pop-culture-et-british

     

    « Je vous ai bien eus », LA chanson qui symbolise l’atmosphère de 1976

    http://www.youtube.com/watch?v=hGQAbSjOIeI

     

    Le processus d’écriture d’un livre et le sport comportent de nombreux points communs http://0z.fr/ffluo

     

    L’Art de courir sous la pluie, le livre que Patrick Dempsey veut porter à l’écran

    http://0z.fr/D1Mlc

     

    Angoisse au bord de la piste avec David quelques jours avant le Rallye des Volcans  http://0z.fr/U10ZB

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    Thierry Le Bras

  • LA PENDUE DE LONDRES

    avait assassiné un pilote automobile

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    Au printemps 1955, la liaison orageuse entre la sulfureuse Ruth Ellis et le turbulent David Blakely dérapait. Ellis et Blakely, ça sonnait un peu comme Bonnie and Clyde. Une course infernale jusqu’à l’explosion mortelle.

     

    Cette histoire, Didier Decoin nous la rapporte dans un des best-sellers de l’été, un roman paru chez Grasset, une fiction inspirée d’un fait divers. Les noms des personnages n’ont pas été changés. Les lieux et dates ne sont pas modifiés. Toute ressemblance entre le scénario développé par l’auteur et des événements ou personnes ayant existé n’est pas le fait du hasard mais le résultat du travail de recherche de l’écrivain.

     

    Un des protagonistes de l’histoire est un pilote automobile anglais. C’est pour ça que j’ai souhaité vous présenter ce livre et vous inviter à le lire.

     

    Avec les seigneurs de la course du temps Vintage

     

    En ce temps-là, les pilotes se permettaient plus de fantaisies qu’aujourd’hui. Dans l’ouvrage de Didier Decoin, vous croiserez Stirling Moss, Graham Hill, Innes Ireland, Mike Hawthorn et vous côtoierez David Blakely. Le dernier nommé n’a pas acquis la célébrité de ses confrères malgré des projets ambitieux. L’histoire du sport automobile aurait-elle retenu son nom s’il n’était pas devenu le héros d’un des faits divers les plus retentissants de son époque ? Pas sûr. Dans le roman, il révèle des traits de caractère peu reluisants. Le lecteur découvrira un garçon alcoolique, capricieux, coureur de jupons, profiteur, égoïste et violent.

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     Face au bad boy, une amoureuse dont le tempérament n’a rien de policé. Ambitieuse, prête à tout, dotée d’un instinct de survie hyper-développé, manipulatrice, sûre d’elle et inconsciente des convenances comme de beaucoup d’autres choses, Ruth Ellis dirige un club dans lequel elle n’hésite pas à donner de sa personne. Après une vie agitée et pleine de malheurs, il faut bien l’avouer, elle tombe follement amoureuse  de David Blakely. Elle va le séduire, le piloter dans son lit, mais sans jamais le contrôler. Le drame couve dans une atmosphère de fièvre de plus en plus brûlante. La pression de la course, les problèmes d’argent qui en découlent attisent les tensions jusqu’à l’explosion. Un incident sur un circuit incurve la trajectoire du couple vers la succession de chocs qui rendront le drame inévitable. Le dimanche de Pâques 1955, excédée, folle de jalousie, Ellis abat Blakely avec un revolver obligeamment fourni par Desmond Cussen, un autre de ses amants.

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     La jeune femme va adopter une conduite imprudente pendant son procès. Un suicide judiciaire. Le 21 juin 1955, la Cour prononce sa sentence. Ruth Ellis sera pendue par le cou jusqu’à ce que mort s’ensuive. C’était probablement ce qu’elle voulait après avoir perdu son cher David Blakely. Hasard du calendrier, le pilote anglais souhaitait disputer les 24 Heures du Mans avec la voiture construite par ses soins, une Emperor, et trouver des investisseurs pour la produire en petite série. Il n’y sera pas parvenu et il n’est pas du tout certain qu’il aurait réussi sa vie et concrétisé ses rêves si sans l’obstacle Ruth Ellis. A l’instar du moteur de l’Emperor, son projet était en panne au moment de sa disparition. Le printemps 1955 se révéla décidément cruel avec les amoureux du sport automobile. Ce fut en effet le 11 juin de cette année, dix jours avant la condamnation à mort d’Ellis, que se produisit sur la piste du Mans le terrible accident qui entraina les morts du pilote Pierre Levegh et de quatre-vingts spectateurs installés dans les tribunes face aux stands. Mercedes arrêterait la compétition pendant plusieurs annnées. L’Emperor de Bakely ne deviendrait pas la rivale des Jaguar, Aston Martin, Bristol, Maserati et autres Porsche. L’Emperor finira au Westridge Museum dans l’île de Wight.

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      Le dernier mot de l’histoire reviendra au bourreau chargé de pendre Ruth Ellis. Albert Pierrepoint. Il est  un des principaux personnages de l’histoire. Un homme rigoureux, soucieux d’exécuter proprement les condamnés à mort, vite et sans les faire souffrir. Il parle à la première personne et s’exprime avec un flegme tout britannique. Il ne lui plait guère d’ôter la vie à une femme et il démissionnera peu de temps après avoir dû pendre la jeune femme dont le sort l’avait touché.

     

    Le sport automobile au cœur des fictions

     

    2013 marque la montée en puissance des fictions sur fond de course automobile. Au cinéma bien sûr avec Week-end of a champion, le documentaire produit par Roman Polanski qui a enthousiasmé la Croisette en mai dernier et sortira en DVD et Blu Ray avant la fin de l’année. Sans oublier le film de la rentrée, Rush, l’œuvre de Ron Howard qui retrace le duel de Titans que se livrèrent James Hunt et Niki Lauda pour la conquête du titre de Champion du monde de F1 1976.

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      Plusieurs romans policiers auront embarqué leurs lecteurs dans les baquets des bolides cette année. Je fais partie des auteurs passionnés par les vrombissements des moteurs qui montent dans les tours et surtout par les exploits de leurs pilotes. Je vous promets dans quelques jours une aventure inédite de David Sarel, Le Pacte du tricheur, un polar dont l’action se déroule pendant un rallye en Auvergne ! En sortant ce roman maintenant, je ne cède pas à la mode des fictions dans le monde des sports mécaniques bien qu’elle me réjouisse et que je souhaite que nous soyons de plus en plus nombreux à en produire. Mon premier polar dans le monde de la course auto, c’était en 2005, lors d’une épreuve à Lohéac, avec déjà David et le Clan Vivia confrontés à des événements fort inquiétants…

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

     

    Des romans récents et à venir dans l’univers du sport automobile

    http://0z.fr/OfnKv

     

    La course automobile sur grand écran en 2013

    http://0z.fr/1Bk2l

     

    Portrait de Mike Hawthorn, contemporain de Ruth Ellis et David Blakely

    http://circuitmortel.hautetfort.com/archive/2012/01/11/hommage-a-mike-hawthorn.html

     

    Pour Harlan Coben, sport et crimes font bon ménage

    http://0z.fr/eWkxM

     

    Le site de Bruno Jeanneau, où on parle automobile, mais aussi bagnoles... du mug à la dernière expo du coin.

    http://www.copilote-actu.com/

     

    En attendant la sortie du Pacte du tricheur, une nouvelle (courte fiction) avec David Sarel à la même époque http://0z.fr/U10ZB

     

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    Thierry Le Bras

  • 66, CUISINE SYMPATHIQUE

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    « J’avais une Ford Anglia bleue en 1966, se souvient Alain. Je ne me doutais pas une seconde que quatre décennies plus tard, je retrouverais ma voiture devenue Vintage, ou plutôt un modèle identique, dans des films d’Harry Potter. »

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    Alain avait vingt et un ans en 1966. Il terminait ses études et s’apprêtait à entrer dans la vie active. Il avait faim de conquêtes dans tous les domaines d’une vie qu’il croquait sans même songer au complexe du fruit défendu légué à l’humanité par une Ève goulument tentatrice. L’Anglia était sa deuxième voiture après une Fiat 600.

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    « L’automobile faisait partie de notre vie, raconte Alain. Nous jouissions du goût de liberté qu’elle nous offrait généreusement sans nous inquiéter de crise pétrolière, de pollution, de sécurité routière. C’est bon de ne pas connaître les dangers. Comme en matière de cuisine. Les cuisiniers sont des sorciers, à l’instar d’ Harry Potter. Les bons petits plats trop riches en glucides et en lipides font parfois grossir. Ils donnent peut-être du cholestérol. Mais quand on est jeune, insouciant, on n’y pense pas. On profite pleinement des saveurs d’un filet de bœuf saignant accompagné de frites et de sauce béarnaise. Un plat peu diététique ? Sans doute, mais on n’en fait pas un fromage. »

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     « L’Anglia n’était pas le modèle le plus fréquent en France, loin s’en faut, témoigne Alain. Les habitants de nos villes et de nos campagnes faisaient plutôt leur marché chez Peugeot, Citroën ou Renault.

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    «  Un  Français achetant une Ford fabriquée en Angleterre, c’était comparable au choix osé d’un Anglais commandant des escargots dans une auberge de Bourgogne. »

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     « Cette année-là, France Gall chantait Les sucettes, poursuit Alain. Annie, aimait les sucettes, les sucettes à l’anis. Les sucettes à l’anis d’Annie donnaient à ses baisers un goût anisé… La jeune chanteuse n’avait pas compris le deuxième sens des paroles mitonnées par Gainsbourg, celui qui épiçait la chansonnette. Mon père, qui commençait à avoir les cheveux poivre et sel mais restait très jeune d’esprit, trouvait la recette succulente. Ma mère détestait cette cuisine musicale. Quant à ma  grand-mère, qui se montrait parfois soupe au lait, elle persifflait qu’oser chanter des choses pareilles, c’était fort de café. Aussi, mon père et moi, nous marchions sur des œufs quand nous évoquions France Gall afin d’éviter que maman et mamy ne nous servent une soupe à la grimace. »

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    « Mon meilleur pote, Xavier, rêvait depuis l’école primaire de devenir pilote professionnel. En 1966, il touchait au but. A l’époque, les pilotes ne se spécialisaient pas dans une seule discipline comme aujourd’hui. Ils faisaient aussi bien de la monoplace que de l’endurance et même du rallye. Surtout les jeunes. Ma  qualité d’ami d’enfance me valut donc  souvent de me retrouver dans le baquet de droite à côté de Xavier. J’aimais bien, d’ailleurs. Bien sûr, dans une voiture de rallye, nous étions secoués comme dans un panier à salade, mais tant que la voiture ne se  retournait pas comme une crêpe, c’était sympa. Nos copines du moment faisaient parfois des salades quand nous partions en course. Je me souviens encore des baisers au goût salé d’une des miennes. Mais malgré ça, je l’ai quittée très vite. Elle faisait trop souvent sa tête de lard. Quant à Xav, il s’est débarrassé à temps d’une petite qui, suivant les conseils de sa mère, croyait réussir à le transformer en agneau. Il faut dire qu’elle cuisait très bien l’agneau et qu’elle lui servait toujours la souris. Mais un matin, la moutarde est montée au nez de Xavier. Il a dit à sa copine, je suis obligé de te virer ma souris, mon chat a envie de te transformer en chair à pâtée. C’était vrai, Cooper, le chat de Xav, ne supportait pas cette fille et c’était réciproque. Tous les deux, ils se regardaient toujours en chiens de faïence. »

    DS 21.jpg « Les dieux de la  course automobile  nous offrirent un menu audacieux et apprécié en 1966, plaisante Alain. La DS 21 de Pauli Toivonen a remporté le Rallye de Monte-Carlo au mois  de janvier. La course se termina dans un climat agité. Les organisateurs furent sévèrement critiqués après qu’ils eurent déclassés les Mini, mais on ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs n’est-ce pas ? En F1, c’était encore l’époque des artisans. Jack Brabham remporta le titre sur une monoplace dont il était aussi le constructeur. Nous, nous avons terminé tous les rallyes auxquels nous étions engagés sans faire de salade de bielles. »

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      Le temps fort de la saison 1966, ce fut le week-end des 24 Heures du Mans. Ford avait enfin trouvé la recette pour flamber Ferrari. Après une guerre féroce sur le bitume du Mans, après un suspense digne des scenarii des maîtres de l’angoisse, Enzo Ferrari paya l’addition de ses choix, de la soupe trop amère servie trois ans plus tôt à Henry Ford, des intrigues au préjudice de ses pilotes non latins comme John Surtees. L’anglais n’était pourtant pas un mauvais cheval et il était un remarquable jockey pour le cheval cabré. En 1966, le Commendatore dut se rendre à l’évidence. A la fin de la nuit mancelle, les carottes étaient cuites pour ses voitures. Xav disputant ses premières  24 heures, j’étais forcément  présent, conclut Alain. Pour Xavier et pour toute notre bande, ce  fut une course… comment dire, saignante et épicée. Heureusement que Xav était déjà un dur à cuire. »

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    Alain raconte-t-il des souvenirs vécus ou est-il un personnage de fiction ? Qu’importe. J’aime m’inspirer des propos de Serge Dalens rapportés dans la note précédente. Et à ce titre, je suis certain que les personnages de fiction vivent, même si c’est dans un monde parallèle pétillant comme du champagne où ils entrainent les lecteurs de leurs aventures.

     

    NOTE MODIFIEE LE 30 DECEMBRE 2014

     

    QUELQUES LIENS A SUIVRE

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    Xavier et Alain sont des personnes de  VENGEANCE GLACÈE AU COULIS DE SIXTIES, un polar vintage et gourmand. Cliquez ici  pour découvrir l’ouvrage  http://amzn.to/1nCwZYd

     

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